Un peu au-dessus de la vie (2)

Mardi 06 Octobre 2020-00:00:00
' Mohamed Abdel Hafez

« Un peu au-dessus de la vie » est un roman publié dans la collection des œuvres contemporaines de l’édition de la famille, et signé par l’écrivain Sayyed Al-Wakil. Ce dernier est l’un des plus grands écrivains de sa génération, la génération des années 80. Il a excellé dans la rédaction des nouvelles ainsi que des romans.

Le roman traite l'histoire de deux hommes qui sont des hommes de lettres de province et qui se déplacent au Caire en quête de gloire et de réussite.

De manière générale, les personnages sont contrôlés par une sorte de confusion générale. On pourrait même dire qu'il s'agit du mot de passe dans l'œuvre. A un certain moment, la confusion porte préjudice à certains personnages dans le roman. C'est le cas à titre d'exemple de Hoda Kamal et d'Abdel Rahmane (le concierge de l'école). Il l'a trouvée sur le toit de l'école, et là, sa présence et son mouvement l'incitent à la prendre entre ses bras.

D'après l'écrivain, si Hoda n'avait pas été surprise en trouvant Abdel Rahmane devant elle, si elle était restée immobile, et si elle n'avait pas frissonné à son approche, il n'aurait jamais essayé de la prendre entre ses bras.

Un autre exemple c'est celui de l'écrivain venu du Sud qui essaye de traverser la rue maladroitement. L'officier lui crie dessus, causant davantage sa confusion et la circulation est bloquée. L'officier lui dit spontanément : Tu es bête ! Là, il se demande comment un officier de police peut-il crier sur un écrivain talentueux dont l'histoire a été publiée dans le journal des écrivains de province. Il avance alors vers l'officier de police en soulevant le journal où se trouve son histoire. A sa grande surprise, il trouve que l'officier recule. Alors qu'il pense à une grande victoire, il apprendra plus tard que l'officier de police a reculé à cause de l'odeur nauséabonde de son sac.  

La confusion, on la revoit encore lorsque le jeune écrivain venu du Sud de la Vallée se rend chez son oncle et découvre la belle épouse de ce dernier. Devant sa beauté, sa voix suave, il n'arrive pas à résister. Il tente d'abord de la voir comme étant une deuxième mère, mais n'hésite pas rapidement à voir en elle une beauté. Sa confusion est sa source de misère.  

A la fin de l'œuvre, on découvre que Sayyed Al-Wakil a présenté une biographie de tout talent venant de la province et cherchant à réaliser le succès au Caire alors qu'il n'appartient pas à cette ville et n'a ni lien de parenté, ni d'amitié !